Le matin, je prends congé des jolies femmes et de Wolfgang et pars vers la ville.
Très vite, je me retrouve dans la verdure. En ville, il y a des parcs avec des arbres et des ruisseaux. Après quelques kilomètres, j’abandonne la rue principale et je prends une petite route. Au début, elle est encore asphaltée mais elle se dégrade de plus en plus.
Finalement, je me retrouve sur une piste horrible. Le petit sentier se transforme en une rigole pleine de boue. Même un randonneur ne pourrait pas prendre ce sentier. Il descend à pic et la boue me coûte tous mes efforts et toute ma force. Je ne peux pas rebrousser chemin, ça semble sans issue.
Alors je pousse mon vélo et je freine pour ne pas glisser vers le bas et je navigue entre les pierres et les arbres.
C’est infernal et une des sacoches se détache. Il me faut toutes mes forces pour la réaccrocher.


Enfin de retour sur un sentier carrossable, je crois que tout va bien aller maintenant. Mais je me trompe…
La roue arrière frotte un peu et je redoute qu’elle soit déformée.
De retour sur une route asphaltée, j’utilise toutes mes réserves d’eau pour laver mon vélo. Les freins, la roue et la chaine sont complètement boueux.
Heureusement, la roue fonctionne à nouveau normalement après que j’aie enlevé deux gros paquets de boue. De plus, le vélo n’a pas un seul cabot après ce tour et je suis pleinement confiant qu’il pourra traverser l’Afrique.

hoellenpiste


Je continue vers le sud sur la rue principale et après un petit snack dans petit ville, je me dirige vers les Apennins.
La dénivellation de 50 à 800 mètres sur 20 kilomètres ne me fait pas peur. J’aime ce genre de challenge physique. Même la pluie forte ne parvient pas à m’intimider. J’ai des vêtements appropriés aux intempéries.

P4110312
Je m’arrête chaque heure pour manger des biscuits et boire un peu d’eau.
De cette façon, je progresse sans trop de difficultés. Arrivé plus haut dans une forêt rocheuse, je pense déjà être au sommet mais la route continue à monter.
Finalement, après encore une heure, j’atteins enfin le sommet du col et je peux amorcer la descente jusqu’à Pistoia.

P4110311
Il est déjà 18.30 quand j’arrive là et comme il n’y a pas de place de camping à Pistoia, je dois encore rouler 25 kilomètres vers l’ouest.
Je suis en Toscane, il y a beaucoup d’olivaies et de cyprès, malheureusement les rues sont plus mauvaises et je suis au bout du rouleau.
Quand je pense enfin voir la place de camping, je réalise qu’il se trouve 300 mètres plus haut sur une colline.
Je n’ai plus la force pour pédaler ce dernier bout et je dois pousser mon vélo le dernier kilomètre.
J’arrive enfin, complètement fourbu. Je monte ma tente, prends une douche et décide de manger au restaurant. Je suis trop fatigué pour cuisiner.